En fait, cet ouvrage n'est pas un médaillon, mais un morceau de signet nommé "La Grande Dent" et issu du Conservatoire de la Dentelle de Bayeux.

Cependant, Ginette avait envie de réaliser ce motif pour orner le couvercle de sa jolie boîte en pierre verte. Elle a pour cela chargé 140 fuseaux de fil de coton égyptien N°120, et elle n'a exécuté que le début du signet : juste assez pour remplir le médaillon du couvercle. Belle réalisation, Ginette !

De toute beauté, cette fine dentelle de Bayeux !

Aujourd'hui, c'est Claudine et Madeleine qui nous font rêver avec leur signet issu du Conservatoire de la Dentelle de Bayeux et joliment nommé "Le petit pavé"

Pour le réaliser, elles ont utilisé 34 paires de bloquets chargés de fil de coton égyptien 120 et de cordon de soie, pour alterner grille, fond Alençon, et points Vitré.

Claudine m'a avoué "C'était long parce que compliqué, mais très agréable à faire"

Un ouvrage qui va vous épater aussi, c'est la dernière réalisation de thérèse D....

"Arabesque" est son nom :

Cet élégant napperon est fait avec environ 74 fuseaux de coton égyptien 140 des cordon de lin n°18/3 et d'autres cordons de lin n°24/2 dans le fond quadrillé.  Thérèse s'est appliquée, comme à son habitude, pour tourner et croiser afin d'obtenir grâce aux points Vitré, au fond Alençon, à la grille, au fond Vitré et elle a magnifiquement réussi  !

Bravo les filles !

Le dernier ouvrage qu'Annette a enfin terminé en dentelle de Bayeux se nomme "Les abeilles", à cause des petits dessins simulant ces insectes sur le bord.

Et ben, je vais vous dire : Annette n'est pas une bonne apicultrice !

Il lui a donné du fil à retordre (au sens propre comme au figuré), cet ouvrage.

D'abord, le carton pour piquer les épingles avait plein d'inexactitudes : pas toujours le même nombre de points pour le même endroit ; ensuite elle travaillait avec du fil très fin (coton égyptien en 120 : spécialité de la dentelle de Bayeux) et comme Annette n'est pas très délicate, elle a cassé son fil un bon nombre de fois...

Mais ce qui lui est arrivé de pire, c'est un jour, en arrivant au cours de dentelle et en déballant son métier, elle a découvert la moitié de ses fils (environ une vingtaine de fuseaux) cassés ! Elle a mis 5 ou 6 heures à tout trier puis rabouter, et elle a failli abandonner car elle savait que cela se verrait ; voilà l'endroit maudit :

Il faut bien être réaliste et vous montrer la vérité : nous ne sommes pas toutes des artistes !.... Pourtant, une fois finalisé et remis sur l'endroit, l'ouvrage est à peu près présentable : en plus la photo est floue comme ça, on voit moins les défauts. ( il y a quand même environ 130 heures de travail)

Et puis, Annette a bien aimé réaliser les angles : on dirait la reine des abeilles, entourée de deux copines sur ses alvéoles :

A une prochaine fois, pour un ouvrage mieux réussi !

Mais quel est ce titre extravagant ?
Je suis moi-même allée à la recherche de documentation pour vous l'expliquer :

Les barbes, sur une coiffe normande, ce sont ces pans de dentelles qui descendent de chaque côté Cette Manchoise porte une coiffe à barbe de la Haye du puits. Les barbes remplacent les ailes et sont  en dentelle valencienne.

C'est en observant un ancien carton de barbe de ce genre que Maryvonne a relevé un motif et a créé ce médaillon, avec une soixantaine de fuseaux :

Aujourd'hui, je suis enthousiaste car je viens de débuter mon premier ouvrage en dentelle de Bayeux ! C'est la 4ème année que je pratique la dentelle et j'attendais ce moment avec impatience, cependant je savais qu'il me fallait être patiente car il faut déjà avoir pratiqué le travail  des fuseaux et maîtrisé certaines techniques pour réaliser la dentelle de Bayeux : si fine...

Néanmoins, les ouvrages présentés ci-dessous ne sont pas encore de moi, mais sont l'oeuvre de dentellières confirmées :

Commençons par la pochette de Claire :

C'est un modèle dessiné par Jeanine Potin, et trouvé dans "Les Cahiers de la Dentellière". Claire l'a effectué avec du fil de coton égyptien enroulé sur 60 paires de fuseaux ( les fuseaux posés sur le modèle ci-dessus sont de véritables fuseaux normands et anciens, achetés à Vire). Claire a également eu besoin de 8 paires de cordon.
Vous remarquerez l'angle si original : Ce modèle d'angle de pochette a appartenu à Rose Durand et apparemment dessiné par elle-même. (La technique de la dentelle de Bayeux n'a jamais disparu grâce à un petit livre édité en 1919 par Rose Durand : Manuel de la dentelle caennaise et bayeusaine)

Le style des dessins témoigne de la mode du début du XXème siècle. Ils révèlent aussi la pratique de la dentelle de Bayeux.

Voici maintenant un médaillon du joli nom de Pâquerette, réalisé par Jeanne :

Cette "Pâquerette", créée par Florence Quinette,  nécessite 118 fuseaux de coton égyptien n° 120 et 20 cordon de lin, pour la cueillir délicatement, il faut savoir pratiquer la grille, le point Vitré, le fond Alençon et la Toile pour le coeur de la fleur.

C'est Jeanine qui l'a encadrée avec soin ; quoi de mieux que ce vert tendre pour faire ressortir la fragilité de cette fleur printanière ?